Produit d'une civilisation avancée, l'équitation arabe a atteint très tôt (Xe siècle) son expression originale. Au contraire, au cours de ce millénaire, l'équitation française ne cessera d'évoluer. Ses différentes mutations ne manqueront pas de modifier le discours français sur l'équitation arabe. Les croisades sont marquées par un refus de l'échange technique. Le Bas Moyen Age se caractérise par des influences arabes diffuses, par l'Espagne et l'Italie. Au XVIIe Pluvinel adopte le mors arabe. Au XVIIIe, malgré le plaidoyer des stratèges, la société française refuse la technique arabe. C'est au XIXe que se réalise le transfert, au plus grand profit de la Cavalerie française qui devient performante. Au XXe siècle après une réaction xénophobe caractérisée, la cavalerie redevient arabe. Le dernier cavalier français en campagne sera Spahi donc « arabe ».