Certes les Arabes ne tiennent pas de registre concernant leurs pur-sang arabes (Kôchlâni). Ils peuvent toutefois être à peu près sûrs de leurs origines puisque les juments sont toujours saillies en présence de témoins, arabes évidemment.
Et nul ne connaît un Arabe qui ait jamais signé un faux certificat de naissance d'un cheval, tant ils sont persuadés que toute leur famille serait anéantie s'ils ne disaient pas la vérité. Si un chrétien possède ainsi une jument pur-sang arabe, ou s'il l'entretient pour un Arabe, et qu'il veuille la faire saillir par un pur-sang arabe, il devra faire appel à un témoin arabe. Celui-ci reste 20 jours auprès de la jument, pour être certain qu'aucun étalon non Kôchlâni ne la déshonore. Oui elle ne doit voir aucun étalon, ni aucun âne à l'horizon.
Au moment de la naissance du poulain, le même témoin doit être présent et il doit rédiger le certificat de naissance selon les règles en l'espace des sept premiers jours. Un tel témoin reçoit pour sa peine un Benisch (vêtement). Aucune jument Kôchlâni (pure) n'est saillie intentionnellement par un étalon non Kôchlâni, et si par inadvertance cela devait arriver, le produit serait considéré comme Kadisch (impur). Les Arabes n'éprouvent cependant aucun scrupule à saillir une jument d'origine inconnue avec un mâle de haute lignée, le produit de cette jument étant également considéré comme Kadisch..."
Auteur:Niebhur, 772.